Tout savoir sur la déclaration de revenus fonciers et charges déductibles en 2023
Déclarer ses revenus fonciers est un processus important pour tout contribuable qui possède un bien immobilier en location. Saviez-vous que vous pouviez également profiter de charges à déduire de ses revenus fonciers ? Si vous effectuez votre déclaration sur papier, vous avez jusqu’au 22 mai 2023 minuit (cacher de La Poste faisant foi) pour l’envoyer. Pour les déclarations d’impôt en ligne, la Gironde (33) se situe en zone 2. Vous avez ainsi jusqu’au 2 juin 2023 pour l’effectuer. WIMMO, votre agence immobilière, leader en gestion locative, revient ici sur les différents régimes de la déclaration de vos revenus fonciers. Nous vous informons aussi des abattements fiscaux possibles, et comment en bénéficier.
Déclaration de revenus fonciers 2023
Les revenus locatifs perçus sont soumis à l’imposition des revenus de location. Il est nécessaire de les déclarer auprès de l’administration fiscale lors de votre déclaration de revenus. Ces revenus fonciers sont alors intégrés dans le revenu global du foyer fiscal. Et ils sont soumis à l’impôt sur le revenu.
Pour déclarer ses revenus fonciers, plusieurs régimes d’imposition sont possibles.
Régime micro-foncier
Le régime micro-foncier est opté pour la majorité des contribuables dont les loyers perçus sont inférieurs à 15 000 euros annuels. Dans ce cas, un abattement forfaitaire de 30 % est appliqué sur les loyers encaissés et le montant reporté sur la déclaration de revenus. A noter que vous ne pouvez pas déduir les charges déductibles dans le cadre d’un régime micro-foncier.
Régime réel d’imposition
Le régime réel d’imposition est quant à lui plus avantageux pour les loueurs dont les charges déductibles sont élevées. Cela concerne les travaux, la taxe foncière, les intérêts d’emprunts, les provisions pour charges de copropriété et les frais de gestion.
Le montant des loyers perçus est ainsi diminué des charges supportées. Cela permet de réduire votre revenu brut foncier imposable. Les déficits fonciers peuvent également être déduits des années suivantes.
Pour les locations meublées, le régime fiscal est différent. Le contribuable peut opter pour le régime micro-bic ou le régime réel d’imposition. Dans le premier cas, un abattement forfaitaire de 50 % sur les loyers encaissés s'applique. Et les charges locatives ne peuvent pas être déduites. Dans le second cas (régime micro-bic), les charges déductibles sont prises en compte.
Cas de défiscalisation
Il existe également des dispositifs de défiscalisation qui permettent de réduire l’imposition des revenus fonciers. La loi Pinel, par exemple, permet de bénéficier d’une réduction d’impôt de la valeur du bien immobilier acquis, sous certaines conditions. La loi Malraux permet également de bénéficier d’une réduction d’impôt pour la restauration de biens immobiliers situés dans des zones protégées.
Enfin, il est important de noter que les revenus tirés de la location nue ou meublée sont soumis aux prélèvements sociaux. Ces derniers sont prélevés directement sur les revenus locatifs.
Charges locatives déductibles
Comme leur nom l’indique, les charges locatives sont en principe à la charge de votre locataire et donc déductibles. Toutefois, l’administration fiscale vous permet de déduire les charges locatives de vos revenus fonciers dans certains cas.
Les charges locatives déductibles concernent des frais liés à la location que le propriétaire n’a pas récupéré auprès du locataire :
- Charges locatives non remboursées au propriétaire au 31 décembre de l'année de leur départ du locataire ;
- Charges locatives dans le cas de bien locatif non loué (vacance locative, travaux…).
Si le locataire n’a réglé qu’une partie de ces charges locatives, vous pouvez déclarer la part non récupérée.
Cependant, à noter que si vous cédez votre bien, les charges locatives ne sont pas déductibles, même si ces dépenses n'ont pas été récupérées avant la cession.
Concrètement, les charges déductibles sont à inscrire sur la ligne "Charges récupérables non récupérées" (ligne 225) de votre déclaration de revenus.
Dépenses relatives aux réparations et à l’entretien du logement
- Impôts locaux
- Provision pour charges de copropriété (eau, électricité, ordures ménagères)
- Charges de gestion (mandat de gestion locative, gardiennage, ménage, frais de procédure)
- Intérêts d’emprunt
- Primes d’assurance (assurance emprunteur, assurance PNO, assurance loyers impayés)
- Charges relatives à l’acquisition du bien (frais de courtage, frais de caution)
- Frais d’entretien et de réparation
Les charges déductibles suivantes ne peuvent pas l’être que dans le cas de location vide (location meublée non concernée)
- Travaux de rénovation et d’amélioration du logement
- CSG déductible (à hauteur de 6,8 % de l’impôt)
A noter que vous pouvez bénéficier également d'aides financières de l'état pour vos travaux de rénovations énergétiques.
Inversement dans le cas d'une location meublée, vous pouvez profiter d’amortissement du bien et du mobilier. Ainsi, les charges relatives à l’acquisition du bien à louer et ces travaux peuvent être amortis.
Amortissement
Dans le cadre de la location meublée, l’amortissement offre un avantage majeur du régime d’imposition au réel. Il vient réduire le montant de la base imposable avant application des différents prélèvements.
Le principe de l’amortissement consiste à étendre chaque année une fraction du coût d’acquisition de votre bien locatif. Votre logement est ainsi considéré comme un actif immobilisé.
En conclusion, déclarer ses revenus fonciers demande une certaine connaissance de la fiscalité immobilière et des régimes d’imposition. Il est recommandé de faire appel à un professionnel pour bien comprendre les différentes options fiscales et ainsi optimiser sa déclaration de revenus fonciers. Dans le cadre de notre mandat de gestion locative, WIMMO accompagne les propriétaires-bailleurs dans leur déclaration.